Djibo : L’échec du complot

 

L’attaque du 26 novembre 2023 dans la ville de Djibo au regard de son
envergure a surpris plus d’un Burkinabé. Personne ne pouvait penser à un acte
savamment soutenu et organisé avec l’aide de puissances extérieures. La
préparation minutieuse de l’opération et la mobilisation de milliers de
combattants comme pour en finir définitivement avec un ennemi juré. Armés
jusqu’aux dents avec des blindés et des lance-roquettes. Que recherchaient les
djihadistes en provenance de plusieurs fronts convergés sur le camp militaire de
la ville. Si ce n’est un destin funeste aux Forces de défense et de sécurité (FDS)
et aux Volontaires pour la défense de la patrie (VDP).

N’eut été la ténacité, le courage, la combativité de nos FDS et des VDP, la ville
de Djibo allait connaître le même sort qu’Inata, Gaskindé avec le massacre de
centaines de nos éléments.

Inéluctablement la chute du camp militaire allait avoir pour conséquence la perte
du moral de nos troupes, des populations de la zone et du pays tout entier.
L’effet recherché était de montrer aux Burkinabé et aux autres nations que le
régime du capitaine Ibrahim Traoré ne maîtrise pas la situation sur le terrain.

Au bout du compte, l’ennemi avait pour ambition de déstabiliser le régime de la
transition au Burkina en amenant la population acquise à la cause du président
Ibrahim Traoré, à douter de lui et de son régime, ce qui allait précipiter son
départ. Du même coup, cela affaiblirait l’Alliance des Etats du Sahel (AES),
voire sa disparition alors que cette Alliance est en train de s’inscrire dans le
développement au profit des populations de ces trois pays.

La solidarité et le soutien des autres pays de l’Alliance ont prévalu pour
repousser l’ennemi. L’union fait la force a-t-on coutume de dire. Unis, les Etats
membres de l’Alliance pour le Sahel pourront certainement faire bouger les
lignes.

Pour dire que c’est main dans la main que nous allons triompher de nos ennemis
et réaliser petit à petit et par nous-mêmes notre rêve du développement
endogène. Le fait que les dirigeants de l’Alliance des pays du Sahel veulent
prendre leur destin en main peut justifier cette attaque qualifiée de « barbare ».
La vigilance doit être de mise sinon ne croyez pas que même mis en déroute, il
faut savoir que ces djihadistes iront mieux se préparer pour une autre descente.
Comme l’a dit le Professeur Joseph Ki-Zerbo « Naan laara an saara ».

Kamon Soulama

Article suivant

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous connecter aux réseaux sociaux