Dans le cadre des préparatifs du 11 décembre 2020 devant se tenir à Banfora, dans la région des Cascades, les autorités administratives, les chefs coutumiers et les responsables religieux se sont donné la main afin de réussir l’événement. Une première, dans une région indexée comme étant celle où les « enfants » ne parlent pas le même langage, voire sont à couteaux tirés sur l’essentiel.
Pour la deuxième fois en l’espace d’un mois, les chefs coutumiers, les responsables religieux toutes tendances confondues, ainsi que les autorités administratives ont pris leur bâton de pèlerin pour venir dans la capitale, Ouagadougou pour défendre la cause des Cascades et plaider pour un accompagnement conséquent de l’Etat dans la réalisation des infrastructures pour le 11-décembre.
Faut-il déjà y voir un travail dans le sens de la cohésion sociale, un acte allant aussi dans le sens de l’inclusion de tous les fils et filles des Cascades ?
Dans tous les cas, cet acte de rassemblement des fils de la région ressemble fort à une réconciliation des fils qui ne dit pas son nom. J’en veux pour preuve, des rencontres tous azimuts avec les populations et les responsables administratifs de la région sur la réussite de la célébration du 11-décembre qui est devenue une préoccupation régionale.
Cet appel à la cohésion sociale ne sera-t-il pas un élément devant peser dans la balance pour l’apaisement des cœurs au niveau de la chefferie de Banfora où les protagonistes sont à couteaux tirés depuis belle lurette ? Rien n’est moins sûr !
Si le prétexte de la célébration du 11-décembre dans la région des Cascades peut être une occasion de cohésion sociale pour le développement de la région, il va falloir que les chefs coutumiers et les responsables religieux poursuivent le travail engagé dans le sens d’une vraie réconciliation des filles et fils. Il faut déjà saluer ce geste des coutumiers et des religieux appuyée par l’administration vers la réconciliation des fils de la région. La visite le 11 janvier 2020 du président de l’Assemblée nationale à Banfora pour la tenue d’un forum des forces vives ne sera-t-il pas le déclic pour fumer le calumet de la paix aux protagonistes au niveau de la ville de Banfora ?
S. S
