SN-SOSUCO : Des licenciements de trop ?

Le mouvement d’humeur du 15 février dernier en pleine campagne sucrière n‘a pas été digérée par les premiers responsables de la société sucrière de la Comoé. Il a fallu attendre près de deux mois comme pour donner une suite à ce sit-in. La sanction est tombée, ce lundi 03 avril 2023, comme un couperet : cinq responsables du mouvement ont été licenciés.

La main des premiers responsables de la SN-SOSUCO n’a-t-elle pas été lourde, voire trop lourde ? Cela dans la mesure où cette sanction est prise en plein carême chrétien et musulman où catholiques musulmans observent le jeun. Curieux mois où deux religions monothéïstes observent le jeun. Considéré comme étant un mois béni, il est aussi celui du pardon. Ces éléments ne devrait-il pas être une boussole pour les premiers responsables de la SN-SOSUCO..

Les observateurs estiment que ce mois sacré devrait amener les responsables de la SN-SOSUCO à comprendre que les négociations engagées le jour même du sit-in avaient permis de suspendre le même jour le mouvement qui n’aura duré que 24 heures, voire moins de 24 heures.

Pourquoi les responsables de la SN-SOSUCO n‘ont-ils pas à la suite du sit-in privilégié la carte de la conciliation, du compromis et du pardon pour garder la cohésion sociale au sein de l’entreprise et la solidarité entre travailleurs et administration rien que pour le salut de l’entreprise.

C’est vrai que, selon les observateurs, le mouvement a occasionné plusieurs millions de F CFA de perte financière aussi bien à l’usine que dans les champs de canne à sucre alors qu’il n’a pas respecté les textes en matière de grève puisque un préavis de grève n’a pas été déposé ni à l’inspection du travail, ni à la direction de la SN-SOSUCO. Curieuse coïncidence. C’est également ce début avril où le Burkina Faso a engagé une guerre totale et intensifié les frappes aériennes dans les quatre coins contre l’hydre terroriste en demandant l’union et le soutien de l’ensemble de ses fils pour remporter cette guerre. Fort de ce constat, avions-nous besoin actuellement d’ouvrir un autre front qui va divisé les filles et fils du pays et ainsi affaiblir la lutte contre l’insécurité ? Si on a pu attendre deux mois avant de sanctionner, ce qui veut dire qu’on pouvait aussi attendre un peu plus le temps que le front en ébullition s’apaise avant d’envisager quoi que ce soit.

Il faut constater que l’année 2023 a débuté sous de mauvais auspices dans la région des Cascades. En effet, les mois de janvier et de février n’ont pas été du tout repos pour les autorités politiques et l’administration respectivement de la mine d’or de Sobara, dans la commune rurale de Niankorodougou et de la Société nouvelle, Société sucrière de la Comoé (SN-SOSUCO) et les travailleurs desdites entreprises.

Il faut signaler que les populations, les travailleurs et l’administration de la mine d’or et de la SN-SOSUCO sont à couteaux tirés depuis un certain pour l’amélioration des conditions de vie et de travail. On espère que les populations, les travailleurs et l’administration fumeront le calumet de la paix afin de permettre d’amorcer le développement de la région et du Burkina Faso et aussi permettre à la Transition de poursuivre et de réussir la lutte contre l’insécurité pour le bonheur des populations du pays.

Kamon

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