Décès de Rodrigue Sanon : Une grande perte pour la région

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La joie des populations de la région des Cascades aura été de courte durée. Un mois seulement après la commémoration en grande pompe de la fête de l’indépendance, soit le 19 janvier 2021, la région a été frappée par un drame : la disparition tragique d’un prélat. En effet, l’Abbé Rodrigue Sanon, curé de la paroisse Notre Dame de Soubakaniédougou, en partance pour Banfora, a été retrouvé mort à Toumousséni, selon des circonstances non encore élucidées. Cette annonce est tombée comme si une brume avait envahi le ciel et couvert le soleil en assombrissant l’atmosphère au niveau de la région, transformant ainsi cette joie de la fête de l’indépendance en tristesse.

Il ressort des premiers constats que l’Homme de Dieu aurait été retrouvé quelques jours après sa disparition, baignant dans son sang, non loin de l’endroit où avait été découvert son véhicule. Comment se fait-il qu’après des fouilles les premiers jours, on n’a pas retrouvé le corps de la victime ?

C’est une première dans la région des Cascades qu’un prélat perde la vie de façon violente attaqué par une personne ou par des individus. Naturellement cette question lancinante nous revient à savoir qui a attenté à la vie de l’Homme d’église ? Qui peut avoir réussi à faire arrêter le véhicule du curé qui devrait rejoindre rapidement Banfora pour une réunion ? Une personne proche ? un connaissant ? Sinon, il serait difficile pour un  étranger, de parvenir à faire stopper le curé en cet endroit précis, sauf si vous le dissuader en lui pointant une arme.

Cette disparition prématurée de cet homme d’église né et grandi à Banfora, en somme un fils de la région est une grande perte non seulement pour la région, mais aussi pour ses filles et fils. Les initiatives du prélat pour booster le développement de la zone (renforcement des capacités et projet de développement) étaient sans commentaire.

En tous les cas, la disparition dans des conditions non encore élucidées du prélat aura des conséquences « fâcheuses » sur la fréquentation de la région et même l’économie de la région à cause de l’insécurité grandissante dans la localité qui sera classée dans une zone rouge ou jaune selon les spécialistes. La dépouille de la victime a été conduite à Ouagadougou pour une autopsie et des enquêtes. En attendant les premiers résultats de cette enquête, la route Sindou-Banfora va prendre un coup puisqu’elle sera peu fréquentable et peu fréquentée par les populations, qui à juste titre, par peur ne s’hasarderaient pas ou ne prendront pas de risques dans la zone, craignant à tout moment d’être attaquée. L’insécurité aurait-il atteint un stade de non- retour dans la zone, quand on sait qu’il faut traverser une forêt au niveau de Toumousséni avant de regagner Banfora. Il serait alors difficile actuellement pour les pauvres populations de circuler librement sur cet axe, parce que la majorité est sur des mobylettes.

En rendant public les premiers résultats de l’enquête pour dire que c’est un acte criminel ou un fait des djihadistes, la justice relancera sans nul doute la fréquentation de la zone qui commence à être abandonnée par ses propres fils, les quelques rares touristes nationaux et les étrangers.

KAMON

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